Lætitia et Joanna

Carrément Parisiens – par le Collectif

Avec l’avènement du numérique, le format carré si cher à bien des photographes humanistes autrefois équipés de leur Rolleiflex ©, est devenu de nos jours plus rare en photographie.
Prenant conscience que la photographie en format carré met en jeu bien d’autres règles de la composition que le format rectangulaire plus fréquemment rencontré, les photographes du Collectif Regards Parisiens ont voulu montrer que même à l’ère de la photographie numérique le format carré reste d’actualité en permettant bien des approches de la photographie de rue.
Leur champ photographique étant Paris, ils nous montrent dans cet opus leur approche de la ville et de ses habitants, rendant ainsi tous les instants de vie quotidienne captés «Carrément Parisiens».

Vous trouverez également dans ce livre une fiche signalétique de chacun des membres du collectif où chacun d’entre eux vous raconte cette passion de la photographie.

CARREMENT PARISIENS étant un livre réalisé à but non lucratif, il n’apporte aucun bénéfice pécuniaire ni au collectif, ni aux photographes y participant. Seul l’amour de Paris, de la vie parisienne, l’envie d’en garder une trace pour le futur et participer à la mémoire collective, sont les idées qui ont orienté le travail des photographes pour aboutir à cette publication.

Vous pouvez visualiser dans le lien ci-dessous quelques unes des pages de ce livre…

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Petit carnet d’une vie parisienne – par Laurent DUFOUR

Photographe aux multiples facettes, Laurent Dufour nous offre sa vision de Paris, sa vision de tous les jours. Il a choisi de réunir une sélection des photos prises au fil du temps sans idée préconçue, dans les rues de Paris, lors de ses nombreuses billebaudes. Maîtrisant parfaitement la technique il sait s’en défaire et l’oublier pour se concentrer sur son sujet.
L’oeil affûté, ses compositions associées à un traitement noir et blanc font mouche. Au travers de ces photos vous pourrez retrouver ou découvrir l’âme enfantine et enjouée de Laurent Dufour, un photographe généreux que l’on gagne à croiser sur sa route…

Nicolas Guillemant

Tout est parti d’une citation de Raymond DEPARDON : « Ce livre tout le monde peut le faire, il suffit de photographier sa vie ». Bon sang ! Mais c’est une évidence, et durant la première partie de mon existence, je n’y avais jamais songé ! , trouvant mon quotidien citadin insignifiant, triste, gris. Pourtant, pour rien au monde, je ne l’aurais échangé et l’échangerais. Car c’est à Paris que je suis né, voici quarante et un ans. J’y ai vécu mon enfance, mon adolescence, et maintenant ma vie d’adulte. Je suis parisien, issu d’une longue lignée de parisiens, alors forcément, pas la peine pour moi de penser à autre chose. Ma ville, cette ville, c’est Paris, la Seine est mon sang, ce fleuve coule dans mes veines, et le métro, mon sytème nerveux, que ferais-je sans lui ?

Cette constatation me paraissait maintenant inévitable et pourtant pas si simple que cela à réaliser, car comment photographier sa vie, et quelle peut en être la signification ?

Je m’évertue depuis bientôt cinq ans à partir le matin avec un appareil photo en poche ou dans mon sac. Peu importe qu’il soit numérique ou argentique, reflex ou compact. L’important est de l’emmener avec moi, qu’il soit toujours à portée de main pour saisir un instant de cette vie parisienne.

Car c’est toujours dans les moments les plus anodins que le plus improbable se produit.
Mais pas seulement cela, car parfois la contemplation me guette, et je ne la fuis pas, je la fais mienne. Je me mets dans la peau de celui qui découvre. Je déambule dans les rues avec ardeur, à pied, à vélo, en taxi, en métro, en bus, et j’atterris souvent dans des lieux auxquels je ne m’attends pas.

Vous trouverez donc dans ce recueil de photographies, le quotidien d’un homme qui ne traque pas la belle image, mais qui capture le temps, celui qui nous échappe à tous. Etant un fervent admirateur des photographes du courant « humaniste », je vous propose dans ce livre des images de la vie quotidienne à Paris. Celle qui nous file entre les doigts. Ces petits moments, que nous regrettons amèrement quelques années plus tard, une fois qu’ils sont passés et dont nous n’avons pas saisi l’importance au moment même où ils se déroulaient devant nos yeux.

Dans cette optique, tous les moments sont bons à capter. Tout est prétexte à une vie riche en rencontres, en lieux de villégiature. De troquets en bistrots, de cinémas en musées, d’un bus à un autre, d’un marché à un jardin, d’une rue bruyante à un lieu de solitude, où le calme règne, loin de ces grandes artères. C’est cette vie là que je veux vous montrer à travers les photographies ici réunies.

Nul besoin d’aller chercher un soleil lointain. La grisaille parisienne me convient très bien, et le noir et blanc s’y prête à merveille.

Point de violence, point de misère dans mes photographies vous n’en trouverez pas. C’est une autre vision de Paris que je vous propose, certes aseptisée pour certains, mais les journaux télévisés, les grands quotidiens, regorgent de faits divers. Je ne suis pas là pour cela. Je laisse cette tâche à d’autres photographes qui en ont fait leur spécialité.

Je veux vous montrer que la rue est un théâtre de boulevard, animé, désinvolte, dont le metteur en scène serait le photographe. De temps à autre, je m’exerce également à la photographie de portraits de rue, art bien difficile en vérité. Je vous en livre ici quelques clichés, glanés au fil de mes errances parisiennes.

Mais, ce que j’aime particulièrement ce sont les portraits spontanés. Ceux pris sur le vif, car je cherche l’« instant décisif », celui qui réunit à la fois tous les éléments (sujet, lieu, lumière, attitude, émotion) et qui me permettra de tenter d’obtenir la « Bonne» photo.

Comme nombre de photographes, je suis un arpenteur de rue, et je parcours Paris, comme on circulerait au milieu d’un théâtre permanent dont je suis moi-même un des acteurs.

Raymond Depardon, Willy Ronis, Elliott Erwitt, Robert Doisneau, Henri Cartier-Bresson, sont mes guides en matière de photographie noir et blanc.

Que dire d’autre, si ce n’est que j’apprends tous les jours, de ces maîtres de la photographie humaniste. J’essaye de m’imprégner de ce courant de pensée pour vous retranscrire ma vie telle que je la vois au travers du viseur d’un appareil photographique.

Les photographies de ce carnet ont été prises sur une période très courte de 2007 à 2011 et uniquement dans Paris et sa proche banlieue.

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Flâner sous le pont des arts

La pointe de l’île Saint-Louis

Regards Parisiens – par le Collectif

Le Collectif Regards Parisiens a dans ce livre voulu présenter au public les photographes qui le constituent, par des photographies d’instants de la vie parisienne qu’ils captent régulièrement au cours de leurs promenades dans la capitale. Ces fragments de vie sont autant de rencontres avec les parisiens prouvant ainsi que la vie urbaine garde des moments délicieux qu’il vous suffit de regarder pour les apercevoir.

REGARDS PARISIENS, c’est avant tout neuf hommes et femmes qui veulent à travers leurs yeux vous faire aimer cette ville. Ils ont compilé dans cet ouvrage une série de photographies en 144 pages mettant en exergue pour chacun d’entre eux son talent photographique afin de vous apporter ces tranches de vie parisienne qui passent régulièrement inaperçues à votre regard et qui pourtant se produisent à chaque instant. Ils essayent, tout comme leurs ainés photographes humanistes, de garder une trace de ce temps qui passe, un témoignage pour le futur d’une vie urbaine filant à grande vitesse.
Vous trouverez également dans ce livre une fiche signalétique de chacun des membres du collectif où chacun d’entre eux vous raconte cette passion de la photographie.

REGARDS PARISIENS étant un livre réalisé à but non lucratif, il n’apporte aucun bénéfice pécuniaire ni au collectif, ni aux photographes y participant. Seul l’amour de Paris, de la vie parisienne, l’envie d’en garder une trace pour le futur et participer à la mémoire collective, sont les idées qui ont orienté le travail des photographes pour aboutir à cette publication.

Vous pouvez visualiser dans le lien ci-dessous quelques unes des pages de ce livre…

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Il est libre Max

Photographies d’hier et d’aujourd’hui – par Patrick PLAZZI

Deux passions, la photographie et Paris m’ont amenés à faire ce livre.
Des circonstances aussi.
J’ai toujours aimé les images, qu’elles soient fixes ou mouvantes, les faits ont voulu que je me dirige très jeune vers la photographie. Trois années d’études à l’école des Gobelins, m’ont permis d’avoir une base technique solide. La suite est une carrière professionnelle dans les grands laboratoires Parisiens. Toujours du coté « chambre noir », je travaille sur les images de grands photographes.

Le virage numérique me permet de me perfectionner dans la retouche et le photomontage. Je commence aussi à produire mes propres photographies.
Paris la ville où je suis né et où je travaille devient rapidement le centre de mes balades photographiques. Les statues, les monuments, voilà mes premières cibles.
Un tournant important survient grâce à internet et au site fousdereflex.com.
Le partage et la rencontre avec des photographes qui n’ont d’amateurs que le nom m’a permis de progresser et d’oser des choses que je ne faisais pas.
L’acquisition de boitiers de meilleurs qualités, d’optiques et de matériel informatique, a fait que mes images sont devenus omniprésentes dans ma vie de tout les jours.
Les sorties aussi sont de plus en plus fréquentes. Et le fait d’être en compagnie de personnes passionnées décuple l’envie.
C’est ce mixte de situations qui fait que mes photographies ont changées.
Je me dirige un peu plus vers une photo humaniste que m’inspire des maitres comme Robert Doisneau ou Willy Ronis.
Je continue en parallèle les photos d’architecture, de macro et d’animalier. Mais pour cet ouvrage je présenterai des images plus humaniste avec quelques vues de Paris qui me plaisent. Le choix du noir et blanc pour toutes les images est un choix délibéré, car plus le temps passe, plus je trouve que le noir et blanc a un impact beaucoup plus fort pour ce genre de photographie.
Cette ouvrage est composé de deux parties.
Les images d’hier ,  » chez jean « ,  » le marché du Raincy  » et  » le rémouleur « . Faites dans les années 70, ces sujet ont été réalisés en argentiques, numérisés et traités en numérique.
Les images d’aujourd’hui sont toutes réalisées en numérique et traitées de la même manière.
Ce livre est mon premier, peut être d’autres qui suivront ?
En attendant bonne lecture.

Patrick Plazzi

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Instants de Paris – par Helder VINAGRE

Lorsque l’on regarde une photographie de Helder Vinagre, on pense immanquablement à celles d’Henri Cartier-Bresson, Robert Doisneau, Willy Ronis, Brassaï¯ ou Boubat, à ce que l’on qualifiera par la suite de «photographie humaniste».

Il revendique lui-même cette filiation, cette vision lyrique et universelle de l’homme qui est si présente dans l’oeuvre de ses aînés. Toutefois, si l’ensemble de ses réalisations, dont cet ouvrage ne donne qu’un aperçu, atteste de cette continuité d’esprit, il se démarque par une approche manifestement personnelle.

Helder Vinagre donne à l’acte photographique une dimension qui n’est pas une simple actualisation de la photographie de rue telle qu’elle fut pratiquée. Sa démarche est d’abord singulière face au paradoxe qu’il y a dans la société contemporaine, celle de la consommation d’image et qui prône le «droit à l’image». Comme l’écrit Philippe Valldemosa : «Aujourd’hui le photographe humaniste ne peut plus travailler comme d’autres l’ont fait. Il est en permanence menacé par le droit à l’image». Alors que l’instantané devient «photo volée», Helder Vinagre se distingue en cela qu’il donne plus qu’il ne prend. Prend-t-il même un cliché comme le ferait un adepte de la « street photography » ? Nous dirions plutôt qu’il fait une image, qu’il donne à voir ce que nous ne savons pas voir ou plus voir. De cet environnement qui est le sien, ces quartiers de Paris auquel il est si attaché, il donne une vision de la banalité qui se change en esthétique du quotidien. Pour reprendre les mots de Philippe Valldemosa : «Il ne s’agit pas de voler mais de retenir une lumière, un regard, un geste, une émotion.»

C’est ainsi que par le choix des situations et des cadrages, l’image acquiert une dimension humaine et touche. Le photographe instaure une relation de proximité physique à la prise de vue n’hésitant pas à approcher son sujet jusqu’à engager parfois le dialogue. Le parisien pressé peut enfin arrêter sa course un instant comme nous arrêtons ensuite nos regards sur ces tirages en noir et blanc qui sont aussi sa marque. Il donne une couleur au gris urbain tant les tonalités parviennent à donner vie à l’image. L’espace se révèle dans toutes ses dimensions et Paris nous livre son charme intemporel. Il se définit lui-même comme « arpenteur de rue ». Nous ajouterons que Helder Vinagre tient une place d’importance entre « photographie humaniste » et « street photography », qu’il est avant tout un photographe authentique, généreux et talentueux.

Loïc Guston
Professeur d’Arts Plastiques, formateur en Histoire des Arts

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